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14 octobre 2006 6 14 /10 /octobre /2006 17:38
Un petit exercice d'écriture :

Le début d'un roman qu'on ne connait pas (encore). Une suite à inventer en essayant de se fondre dans le style de l'auteur . Je crois bien que c'était encore un atelier d'écriture de Télérama.

Voici le début de "Quatre soldats" de Hubert Mingarelli et la suite que j'ai proposé. Volontairement je n'ai pas signalé la rupture. Saurez vous la retrouver ?

Quatre Soldats

Je suis de Dorovitsa dans la province de Viatka. Quand mes parents sont morts j'ai quitté Dorovitsa pour Kaliazine au bord du fleuve, et j'ai travaillé pour Ovanès. J'attelais les troncs à un cheval pour les transporter de la berge à la scierie. Je les arrimais à un treuil et les déposais sur la scie à ruban qu'Ovanès conduisait. Le soir je donnais l'avoine au cheval et lui étendais de la paille. Ovanès me louait une chambre au seize de la rue Svevo. Ma fenêtre donnait sur le fleuve. J'avais un lit et un tapis. J’avais aussi une malle appartenant autrefois à mon père. Cette malle contenait des affaires dont la plus précieuse m’apparaissait comme une paire de jumelles. Le soir, avant de me coucher, et le matin, avant de partir travailler, je regardais par la fenêtre de l’autre côté du fleuve avec les jumelles. Au bout de deux mois, je connaissais chaque passant qui avait l'habitude de se promener à ces heures sur la berge. Je m’étais attaché à certains d’entre eux qui m’étaient devenus familiers. Il y avait, en particulier, trois soldats, amis, qui venaient fréquemment le soir. Parfois jouant à jeter des cailloux dans le fleuve. Parfois déambulant au bras d’élégantes demoiselles. Je m’imaginais parmi eux, devenant leur compagnon et partageant leur camaraderie. Pour la première fois, je pensais que je n’étais pas libre. Ces soldats et leurs distractions étaient la liberté. Alors que je ne m’étais jamais posé de question sur ma vie, celle-ci me parut soudain vide. Même Dorovitsa, la ville de mon enfance, que je chérissais depuis toujours, me revenait en tête en un échos teinté de morosité et d’amertume. Et les souvenirs qui s’y attachaient avaient terni. Ce fut le premier signe que me fit ma liberté. Le deuxième signe fut sans doute quand un jour, en rangeant les jumelles dans la malle, une petite photographie que je n’avais encore jamais vue accrocha ma main et tomba au sol. Elle était vieille et jaunie. Elle représentait mon père, jeune, en uniforme de soldat. Ramassant l’icône et les jumelles, je sortis prestement de ma chambre. Claquant la porte, je fermais mon esprit sur ce que je laissais dernière moi. Dorovitsa, le seize de la rue Svevo et sa scierie. Et sa carne qui me regardait toujours de travers, cherchant une occasion pour me flanquer un méchant coup de sabot. Presque joyeusement, je franchis le pont. J’arrivais sur la rive des soldats, où je n’avais jamais mis les pieds. Ayant demandé mon chemin, je parvins rapidement à la caserne où je voulais m’engager. Je m’arrêtais devant, inquiet. Elle était grise et menaçante. J’examinais silencieusement les bâtisses massives et surtout les murs qui les entouraient. Ma liberté pouvait elle y résider ? Trois silhouettes que je reconnus passèrent à côté de moi et entrèrent dans la caserne. Sans penser plus avant, je leur emboîtai le pas

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commentaires

L
Que n\\\'ai je encore répondu ?<br />  <br /> Je suis impardonnable.<br />  <br /> Bon, c\\\'est non point. C\\\'était après "Tapis" Ligne 10.<br /> Dommage que personne n\\\'aie trouvé, il y avait une Ferrari à gagner.
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P
RECTIFICATION ! RECTIFICATION ! y'a pas de "s" à "un écho"... et ça m'a l'air d'être la première fote d'ortografe du texte !!! lol Je dirais donc que tu as commencé à "Même Dorovitsa, la ville de mon enfance..."Sherlock
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L
Effectivement, merci pour l'info.  Tu devrais être instit ;)Echo"s" fait  partie de mes erreurs récurrentes. Je ne sais pas pourquoi je l'écris toujours comme ça.Et non je n'ai pas commencé là, mais avant..
P
Super, ça , comme exercice ! Je dirais que ta prose commence à "Presque joyeusement je franchis le pont"
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L
Non point.  C'est avant.A vrai dire c'était assez difficlie pour moi cet exercice. L'auteur a un style plutôt dépouillé et efficace. Moi j'ai tendance à partir dans tous les sens et à faire des phrases assez  lourdes. Je suis content que tu n'aies pas trouvé du premier coup.